Conseils

Quel est l’avis des experts sur le CBD ?

En voici 3 lettres que l’on entend désormais souvent : CBD ! Mais qu’est-ce que c’est au juste ? C’est du cannabis ou du chanvre ? Quels sont les avis des professionnels du domaine quant à cette substance à laquelle on prête de nombreuses vertus ?

Le CBD ou cannabidiol représente une substance chimique retrouvée dans la plante de chanvre ou de cannabis. C’est une molécule provenant de la plante de cannabis, mais qui ne provoque pas d’effets psychotropes. Il s’agit plutôt d’un anxiolytique et d’un antidouleur efficace.

Quel est l’avis des médecins sur le CBD ?

Une grande majorité des médecins sont unanimes sur le fait que le CBD soit une substance sans dangers pour la santé. Effectivement, les propriétés anti-inflammatoires de ce dernier permettent de calmer les douleurs et les inflammations pouvant être les symptômes de diverses maladies chroniques.
Les médecins s’accorderaient aussi à dire que l’utilisation du CBD est sûre. Le chanvre représente en effet une plante que l’on utilise de manière traditionnelle depuis plusieurs siècles et dont la sécurité d’utilisation n’a auparavant pas été remise à l’épreuve.
Les effets secondaires du CBD sont relativement rares, et rien ne prouve que le CBD permet de créer une dépendance. Ainsi, il est conseillé d’utiliser le cannabidiol pour calmer certaines douleurs et soulager quelques maladies, sans en devenir dépendant. D’ailleurs, des médecins recommandent à leurs patients de prendre du cannabidiol sous forme de gélules ou d’huile. Ce qui est sûr, c’est que seul un médecin sera capable de vous donner un dosage et une posologie à respecter.

Par contre, il faut bien que vous gardiez à l’esprit que le cannabidiol n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, il ne sera par conséquent pas remboursé.

Que pense le Gouvernement du cannabidiol ?

Le sujet du cannabidiol est assez épineux en France. Le CBD et ses produits dérivés, souffrant d’une image assez sulfureuse, sont souvent mal vus par les hautes instances. La saga du CBD en France est ainsi passée par de multiples phases, à savoir :

  • le CBD est arrivé en 2018 sous couvert de la règlementation européenne ;
  • une mise au point de la MILDECA a été effectuée en juin 2018. La consigne était d’agir envers les CBD shops avec la plus grande fermeté ;
  • multiples ont été les perquisitions, dont certaines armées dans des bureaux de tabac et dans des boutiques ;
  • la cour d’appel dans l’affaire Kannavape surprend en octobre 2018 en décidant de saisir la CJUE (cour de justice de l’Union Européenne) ;
  • la CJUE juge l’interdiction du CBD « à la Française » contraire au droit européen en novembre 2021 ;
  • un arrêté du gouvernement a été établi interdisant les fleurs CBD en décembre 2021 ;
  • la suspension de ce même arrêté a été effectuée en janvier 2022.

Le CBD, comme vous l’aurez compris, ressemble grandement à du cannabis pour que ce produit ne devienne pas un véritable sujet politique.

Quel est l’avis de la police et des gendarmes sur le CBD ?

Il faudrait tout d’abord savoir qu’une proportion importante du travail des policiers concerne le cannabis, la France étant un des pays européens avec le nombre de consommateurs le plus élevé, tout en ayant une législation très restrictive. Les fleurs de CBD ressemblent à s’y méprendre à du cannabis illégal. Les forces de l’ordre n’ont pas le matériel nécessaire à leur disposition afin qu’ils puissent tester les produits.

Il est d’autant plus important de comprendre que les forces de l’ordre ne sont pas forcément au fait quant au cannabidiol, mais particulièrement sur la législation qui en découlerait. La police n’est donc pas capable de contrôler la vente et l’achat du CBD, mais est seulement capable de constater les infractions reliées à ce type de produits. Et dans le cas où une infraction est constatée, ce ne sera pas au vendeur de prouver que les fleurs de CBD sont légales, mais plutôt aux forces de l’ordre de prouver le contraire.
Le cannabidiol, étant un produit en vente libre, la police n’est pas capable de contrôler l’origine du produit. Ainsi, il serait très important que les consommateurs de cette substance aient conscience des risques pouvant être encourus lors d’un contrôle salivaire routier.

Un test salivaire pourrait effectivement devenir positif au THC, même si le produit cannabidiol n’en comporte que peu ou pas du tout. Et cela pourrait par conséquent engendrer des sanctions tant administratives que pénales. Le THC est considéré en France tel un stupéfiant ; et cela impliquerait qu’il n’est ni légal, ni autorisé à la vente.